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Ici, certains disques nouveauté présentés par l'équipe.
Dizehan (« sans cesse » en langue bretonne) est le nom du nouvel album (le 6ème) du désormais incontournable groupe EV. Sans cesse, peut-être en raison de la pugnacité dont il faut faire preuve pour continuer à vivre de la musique après 20 ans de scène en dépit du statut d'intermittent mis à mal, des star-academy et autres pop-star qui envahissent les médias. Sans cesse, car ces quatre défenseurs de la scène nantaise continuent à chanter en finnois (3 titres) et breton (3 titres), deux langues pas si vendeuses dans les médias français. Restent 4 compositions en français et un instrumental sur lequel les EV ont invité Florian le violoniste de Tri Bleiz Die et les Gars Hall et Blain du groupe Emsaverien à la bombarde. Dizehan, en musique, est un rappel de ce qui a fait la carrière du groupe EV. On navigue des années 80 (des titres comme « Victime » et « T'oublier » ne sont pas sans rappeler l'époque vinyl!) voir 70 (« Skoaz ouzh skoaz » est un titre rock détonnant en breton qu'aurait pu jouer Storlok) à une sonorité parfois disco (« 1,2,3 », « Tahtoisin ») que l'on découvre chez EV en passant par la pop(« Dilun abred ») et la musique bretonne (« Troit »). Sans oublier le côté « slave exotique » des compositions en finnois (« Klaukkala », « Mummon talo ») et l'énergie immortelle du groupe (on a hate d'entendre en concert des morceaux comme « Tahtoisin » et « Skoaz ouzh skoaz » que l'on devine survoltés!). Tof impose son jeu puissant et efficace à la batterie (« War red! », « Tahtoisin »), Fakir aux claviers nous gratifie de mélodies simples comme on les aimes, maîtrise de mieux en mieux ses samples (« La route des reines ») et sait toujours attraper son accordéon pour nous faire danser jusqu'au bout de la nuit (« Troit! »). Une instrumentalisation parfaitement maîtrisée relevée d'un recours quasi-systématique aux choeurs pour notre plus grande joie, voilà EV comme on le connaît depuis toujours qui propose avec Dizehan un album rock varié et abouti à la production impeccable (merci à Andy Lyden qui avait déjà travaillé avec le quator sur Pemp). Les EV, n'ayant pas fait les choses à moitié, nous gratifient même d'une belle couverture (une fois n'est pas coutume!) avec une photo prise en Irlande... alors pourquoi se priver? Plus qu'une seule phrase: It'ta war red bremañ... courrez donc maintenant... l'écouter.



Après "La Scène" en 2001, disque enregistré en public reprenant le répertoire du groupe avec une nouvelle dimension électronique apportée par son nouveau batteur et ses samples, après "Cardelectro" un album concept fait de samples et de boucles, le trio de rock breton Red Cardell, très productif en ce moment, nous présente son nouvel album "sans fard". Entre chanson française (certaines intonations ne sont pas sans rappeller Thiéfaine) et rock réellement influencé par la culture celtique (l'accordéon et la bombarde nous rappellent régulièrement l'ancrage de ce groupe au paysage breton) le son de Red Cardell est toujours reconnaissable entre mille: un accordéon très mélodique, des textes en français acérés entre chanson réaliste, paroles délirantes et coups de gueule, le tout enlevé par une rytmique rock et une voix puissante. Red Cardell c'est l'expression artistique sans artifice, c'est authentique, sans fard quoi!