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Entretien avec Dom Duff à l'occasion de la sortie de son premier album solo "Straed an Amann". Le disque d'un guitariste-chanteur inspiré par la scène pop des années 70 et par son pays, la Bretagne. Dix chansons sobres et intimistes, toutes en langues bretonnes qui ne manquent pas de nous rappeller Storlok.

Quel est ton parcours musical?
J'ai commencé la musique en 1976 en jouant de la guitare et j'ai tout de suite joué dans des groupes de fest-noz dans le Léon. Depuis 1995 je joue avec le groupe Diwall. Pour ce qui est de la guitare, j'utilise tous styles d'accordages: standard mais aussi des open comme le DAGDAD, des ouverts de sol ou de do. Je mélange des accordages sur certains titres, c'est amusant.

Pourquoi sortir un album solo?
J'ai toujours écrit des chansons mais on ne pouvait pas les jouer avec Diwall parce que ça n'était pas des morceaux de fest-noz. Puis Pascal Lamour m'a proposé ce projet d'album solo et ensuite ça s'est fait assez vite, j'ai maquetté chez moi, Pascal, qui est multi-instrumentiste, m'a proposé des arrangements, puis Ronan O'Snodaigh (chanteur et percussioniste du groupe irlandais Kila) est venu pour jouer des percussions sans trop de réflexion, on voulait que ça reste instinctif. L'idée était de rester assez soft et de garder de la liberté au niveau des arrangements.

Pourquoi le titre "Straed an Amann"?
C'est le titre d'une chanson qui est tirée d'une histoire qui m'est arrivée à Paris. J'étais dans un grand magasin et je n'arrivais pas à trouver le beurre. J'ai donc demandé à une vendeuse où se trouvait la rue du beurre, ce qui l'a beaucoup fait rire et moi aussi. Je trouvais l'anecdote marrante et me caractérisant bien...

Pourquoi chanter en langue bretonne?
Sur la ferme de mes parents j'ai toujours parlé breton et associé cette langue à ma musique parce que le français je n'arrive pas à le faire sonner. C'est naturellement que je chante donc en breton. Dire que le breton est lié à un combat, c'est malheureusement vrai parce qu'on est toujours obligé de se battre pour le défendre. Moi la meilleur façon que j'ai trouvé c'est de faire une musique non traditionnelle en breton, et ce qui me fait plaisir c'est que j'ai de bons retours de gens qui écoutent du rock ou du pop mais pas de traditionnel. J'utilise le breton du Léon qui est unifié dans la mesure où pour moi le breton est le même partout, c'est juste la façon de le prononcer qui est différente. Par contre, j'ai tenu à ce que le livret soit en orthographe unifié. Toutes les paroles figurent en intégralité en breton et sont partiellement traduites en français et en anglais parce que je me produis pas mal au Pays de Galles et je voulais présenter le disque de la même façon aux français et aux anglais. Une autre raison c'est que je me suis parfois heurté au français, j'avais du mal à retranscrire les idées dans une autre langue, et puis le fait de ne traduire que partiellement peut inciter les gens à chercher à comprendre directement le breton.

Est-ce qu'il y a possibilité de jouer ces morceaux sur scène?
Au fait, on va commencer à tourner pour présenter cet album en public avec Pascal Lamour en multi-instrumentiste, Ronan O'Snodaigh aux percussions et un deuxième guitariste.