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Rencontre avec Christian Gatepaille et Rémi Leray à l'occasion de la sortie du nouvel album des Gargouilles.

G- On va partir des origines du groupe avec un autre groupe mythique, les Happy Drivers

Christian Gatepaille- Je ne suis pas forcément le mieux placé puisque moi j'étais éclairagiste dans ce groupe là, c'est Thierry Pétel qui était batteur de ce groupe et Jean Christophe Jehanne à la guitare électrique et au chant. Moi je les ai rencontré il y a une dizaine d'année, les Happy Drivers c'était un peu punk, on a fait quelques centaines de concerts ensemble et à la suite de ces concerts-là, moi je chantais des chansons plus d'inspiration gallo, traditionnelles bretonnes pendant la troisième mi-temps. Petit à petit on a monté un espèce de boeuf d'après les concerts des Happy et on a monté les Gargouilles avec Jean Christophe qui a quitté sa guitare électrique pour l'occasion.

G- Pourquoi ça s'est arrêté les Happy Drivers?
Ca s'est arrêté parce que Alain qui était contrebassiste partait dans des directions musicales plus trash plus rock violent et Jean Christophe cherchait un répertoire plus dans l'esprit médiéval. Comme on s'est rencontré à ce moment là, on a monté les Gargouilles sans prétention au début... On est passé en trio: vu qu'on ne voulait pas de batterie dans les Gargouilles, Thierry a réfléchi et a créé ses propres instruments: la sauterelle qui est formée d'un manche en alu portant seulement une corde de piano accordée en Ré frappée avec une baguette, et la bûchetière qui est une contrebasse à trois cordes. Ensuite ses instruments ont été électrifiés et avec un effet ça le fait bien. Jean Christophe a gardé la guitare et ramené ensuite un luth et un bouzouki. Pour la mise en scène il était assis sur une caisse en bois et il faisait la rythmique avec le pied. Moi je chante depuis toujours. J'étais éclairagiste à l'origine donc j'ai toujours essayé de continuer à animer le spectacle tout en chantant. En plus, sur les scènes importantes, je ne prends que les éclairages de personnages et ça fait un jeu assez drôle avec l'autre éclairagiste. Ca donne une atmosphère particulière. Il y a également les jongleries, ça donne un effet sympa avec le public. Au début des Gargouilles il y a eu deux cassettes: « la bûchetière » enregistré dans notre studio de répé ce qui lui donne un esprit spontané et frais qui a beaucoup plus et une deuxième qu'on a enregistré toujours en trio en une semaine dans un gîte près de Guémené Penfao. Le répertoire à ce moment là c'était surtout des traditionnels du pays gallo et des compos de Jean-Christophe.

Pourquoi le nom "les Gargouilles"?
Au départ c'était assez médiéval et on était deux grandes gueules. Gargouilles ça veut dire gorge-gueule donc pour nous c'était pas mal.

Séparation
Jean Christophe était très attiré par le côté médiéval, il a donc quitté le groupe pour se conscrer à cette musique. Moi et Thierry on allait plus vers un développement musical donc on a embauché deux nouveaux musiciens. Rémi Le Ray- c'est là que j'arrive, donc à la guitare. La rencontre s'est faîte par petite annonce. Pour les arrangements, on a changé le son des Gargouilles. Claude Enjalbert arrive également avec clarinette basse et flûte. Christian Gatepaille- On voulait trouver un instrument soliste parce qu'on cherchait à ouvrir la musique. Dans cette formation on a sorti un premier album »Sur le bord du côté ». Ensuite Claude est parti et George Patout est arrivé pour jouer du sax et de la flûte.

Le nouvel album "Vilaine", les invités
Christian: moi je ne connaissais pas Malicorne au début des Gargouilles mais on a rencontré Gabriel Yacoub sur scène sur Paris où on a fait un boeuf ensemble. On a sympathisé et lui est venu bosser avec nous sur les voix du premier album et sur le deuxième album il s'est beaucoup plus investi puisqu'il a composé trois morceaux et participé aux choeurs. Pour Arz Nevez on était sur la même maison de disque, en plus EV nous avaient dit qu'ils étaient super donc on leur a proposé de venir jouer sur deux morceaux et ça s'est bien passé. Le texte du morceau "La vilaine" est de Théodore Botrel. Roger Gicquel a écrit une introduction de trois minutes sur la Vilaine mais c'était trop long pour pouvoir tenir sur le disque donc a mis tous le texte dans le livret mais on a été obligé de le couper pour le morceau. Cet album, en quelques mots, c'est 60 % de compos et des trads ou des reprises comme Jacque Brel. On est resté sur les chants relatant à l'eau: vilaine, l'anguille, l'éclusier.

La Gargouille Mobile
C'est un peu le principe de Molière, on a monté une roulotte qu'on peu installer en une heure. On a éclairage et son et on peu jouer au milieu des gens sur un plateau de 4x4 m couvert. C'est un système pour aller directement à la rencontre des gens. On se retrouve donc à jouer devant un public très large et c'est ce qui nous intéresse, parce que dans un caf-conc s'est une clientèle particulière et là ça nous permet de toucher plus de gens.